Blue Note Revisited

Blue Note Revisited

Déjà 65 printemps pour le label le plus célèbre du jazz ,qui doit cette longévité à une exigence de qualité sans cesse renouvelée, à une identité très forte, notamment à travers le graphisme sobre et classieux de ses pochettes et à un renouvellement permanent. Au fil du temps Blue Note a toujours su allier tradition et modernité et accueillir des artistes novateurs comme Miles Davis, qui passa le relais à ses héritiers rappeurs avant de rendre son dernier souffle cool, puis la crème du jazz « moderne », de Wayne Shorter à Eric Truffaz.

Le jazz sâ??est toujours régénéré en intégrant de nouveaux styles et malgré les cris dâ??orfraies des puristes, Blue Note a depuis déjà longtemps défendu des projets franchement électroniques comme Saint-Germain, avec le succès que lâ??on sait.

En demandant à quelques-uns des plus talentueux Djs et remixeurs actuels de revisiter une douzaine de perles de son catalogue, Blue Note ne surprendra donc que ceux qui ont raté le train de ce quâ??on appellera par commodité lâ??électrojazz.

Eddy Anderson magnifiquement retravaillé par Kyoto Jazz Massive, un des meilleurs morceaux de lâ??album, Bobby Hutcherson par Kenny Dope, , Donald Byrd dâ??abord par DJ Spinna, puis par DJ Cam et Eric Truffaz, Wayne Shorter par les français de La Funk Mob, Eddie Gale par les allemands de Jazzanova, Michel Petrucciani par Herbert, ou Gene Harris version broken beats par Bugz in the Attic, on assiste à un élégant défilé de classiques un peu oubliés et qui trouvent là une nouvelle jeunesse, où la justesse des compositions originales est mise en valeur par les grooves appuyés et les sons électroniques.

Le son est rond et chaleureux, la production impeccable et le travail de la plupart des artistes à la fois respectueux et totalement libre, ainsi que pleinement fidèle à leurs personnalités. A quand un Revisited II ?