Lullabies
Ne vous laissez pas attendrir par la ravissante Fanny, derrières ses yeux merveilleux se cache une djette ! Une vrai ! Elle n’est pas là pour prendre la pose mais bien pour vous faire danser. Elle nous livre cette interview pleine de bon sens et de spontaOlivier / Lemon Sound : Que veut dire Lullabies ?
Lullabies / Missive : Lullabies veut dire berceuse en anglais. Au début, j’avais un autre pseudo, Dj FLEA, les Dax Riders, avec qui je jouais beaucoup à l’époque voulaient que je change mon nom …. J’ai vu le titre Lullabies comme titre de cd j’avais un cd « plantation lullabies » et j’adorais.
Olivier : C’est pas un peu un peu antinomique pour une fille qui joue de la house ?
Lullabies : Flea ça voulait dire puce, ça allait bien avec ce que je jouais a l’époque, j’avais tout juste 20 ans ! Depuis les Dax, j’ai évolué. Lullabies Je trouve ça plus féminin, plus posé. Sur mon maxi je fais chanter ma meilleure amie et « Lullabies » fonctionne bien pour nous deux.
Olivier : Comment qualifies tu alors ta musique ?
Lullabies : Une house avec des sons électro, funk, sensuelle et qui groove.
Olivier : On te connaît par ton étiquette Missive, mais que fais tu au sein du label ?
Lullabies : Missive, c’est u peu comme une famille, ils m’ont vu mixer à l’époque où je jouais un peu avec Prozak (le label de Kojak) et Subscience (le label des Dax Riders), ils m’ont proposé de faire des soirées avec eux et de fil en aiguille, de sortir un maxi.. !
Olivier : Comment s’est faite la rencontre avec Missive ?
Lullabies : Aux galeries Lafayette, au salon « Move expo ».
Olivier : Missive, c’est pour l’instant une agence de booking et bientôt un label si j’ai bien compris ?
Non !! pas du tout ! Missive c’est avant tout un label qui place ses Djs en soirées !
Olivier : Ta première prod arrive ? Il faut s’attendre à quoi ?
Lullabies : 3 morceaux, dont 2 remixs. L’original est deep electro, une voie sensuelle,celle de karine. Un remix de Lanoiraude, plus jazzy. Et Rob Mello, ca tape plus, ça va être sympa à jouer. C’est un bon équilibre pour un maxi. C’est le disque que tous les dj’s peuvent avoir dans leur bacs. Au début je pensais pas sortir un maxi, je voyais ça comme un aboutissement alors que ce n’est que le début.
Olivier : Tes débuts dans le monde des Dj’s ?
Lullabies : J’ai arrêté mon école d’arts graphiques, je faisais des castings pour gagner ma vie. Je mixais tout le temps et je suivais les Dax Riders partout, je les ai rencontré un peu par hasard, je leur ai dis que je mixais et ils se sont intéressés à ce que je faisais. On a mixé ensemble et on a fixé notre nid dans le 18e !
Olivier : Etre une fille parmis les mecs, ca se passe
commen?
Lullabies : Ça se passe très bien ! j’ai très vite compris que les femmes pouvaient apporté autre chose, une autre sensibilité .et ça plait !
Olivier : Quand a eut lieu ton premier accrochage avec le milieu des musiques électroniques ?
Lullabies : A la base, j’écoutais les disques de mon père, Pink floyd, Kraftwerk, Grace Jones… et petit à petit j’ai commencé à écouter FG, j’étais la seul, personne autour de moi n’écoutait cette musique. Première boite à 17 ans, c’était le Rex, j’ai eu un flash.
Olivier : Que penses tu de la scène clubbing parisienne et des soirées ?
Lullabies : Quand je sors, c’est super ciblé. Pour être surpris d’une soirée, c’est pas évident. On est un peu lassé.
Olivier : Missive organise pas mal de soirées dans Paris, quel est le concept ?
Lullabies : Le concept : faire danser les gens, qu’ils oublient leurs problemes quotidiens et qu’ils passent une bonne soiree. On invite souvent des gens comme Rob Mello, Charles Webster, Cyril K… pour jouer avec nous. On se lâche, c’est pas forcement le son du label, on évolue et on révèle notre personnalité. Il n’y a pas une étiquette missive qui nous colle à la peau. On s’adapte … et surtout on s’éclate.
Olivier : Ta soirée idéale ?
Lullabies : J’aimerai jouer ailleurs qu’en boite, en pleine journée, au soleil ! Aux Arènes de Nimes par exemple !.Ce week-end j’ai joué à Limoges, l’accueil est complètement différent, tu n’as pas à remercier les gens de jouer dans leur boite ! Là, le gens étaient cool, on me chouchoutait, et ça faisait plaisir ! Paris = Usine à dj ?
Olivier : On voit malheureusement les clubs parisiens fermer, tu penses que c’est une guerre à la techno ou une guerre à la drogue ?
Lullabies : Je sortais pas au 287, j’ai appris un peu tard pour le Folie’s … ça ne m’étonne pas. Je ne pense pas qu’il y a une guerre à la techno, mais plutôt aux dealers…no comment.
Olivier : On dit la nuit de plus en plus inintéressant, les soirées se ressemblent toutes, tu crois pas que ca vient de dj’s qui demandent des sommes monstrueuses pour mixer et qui brident la créativité des promoteurs ?
Lullabies : Personnellement j’ai jamais eu besoin d’argent pour être créatif ! Les soirées c’est un tout ce n’est pas que le Djs , il y a aussi et surtout le public, le lieu… !
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Dans les bacs
MISSIVE 18 – LULLABIES feat. KARINE « This way » avec remix par LANOIRAUDE et ROB MELLO
V/A MISSIVE COLLECTION 01 (Missive/Discograph)
Une sélection de titres House tantôt deep et jazzy, tantôt dancefloor et trippy tirés du catalogue vinyle et reflétant l’ambiance explosive des soirées MISSIVE.
Propos receuillis par Olivier Billon Le 9 Avril chez Missive