Cibelle -The Shine of Dried Electric Leaves
![Cibelle -The Shine of Dried Electric Leaves](/images/upload/contenu/photos/2_518.jpg)
Si belle Cibelle ! On pensait avoir tout vu avec les Céu, Bebel Gilberto, Fernanda Porto, Wei Chi ou Sabrina Malheiros, mais la liste des merveilles brésiliennes comporte désormais un nouveau nom, en la personne de Cibelle.
Après un premier album avec Morcheeba au mix (excusez du peu !) passé quelque peu inaperçu, Cibelle nous revient avec toujours la même recette (gagnante), mêlant instrumentation acoustique et orchestration électronique. Porté par sa douce voix, qui nous fait lâ??effet dâ??une caresse, cet opus est un véritable petit bijou de sensualitéâ?¦Patchwork de bossa, dâ??électro, de jazz ou de pop, Cibelle jongle entre les styles avec une grâce égale.
Ecrit entre Sao Paulo, Londres et Paris, « The Shine of Dried Electric Leaves » se nourrit de ses voyages, avec notamment des participations de coproducteurs de choc comme Mike Lindsay (Angleterre), Apollo Nove (Brésil) ou Yann Arnaud, un mixeur parisien (Air, etc.), mais aussi des featuring de Devendra Banhart ou Seu Jorge (la Cité de Dieu) au niveau vocal.
Lâ??album de Cibelle est en portugais mais aussi dans la langue de Shakespeare, le petit prodige sâ??étant exilée depuis quelques années à Londres. Dans un style new bossa nova assez proche dâ??une Bebel Gilberto, Cibelle promène sa douceur nonchalante le long des 14 pistes qui composent cet opus.
Après un « green grass » très downtempo, on enchaîne avec un superbe « Instante de Dois » alternant entre guitares noisy et ambiance très acoustique.
« London, London » par la double interprétation toute en légèreté de Cibelle épaulée de Devendra Banhart est une véritable invitation au sourire et à la bonne humeur. Câ??est là toute la performance de cette jeune artiste : son album respire les ondes positives. Enfin lâ??électronique et aérien « Lembra » nous prouve lâ??éclectisme et la versatilité de la belle. A noter le véritable ovni « Mad Man Song », un track qui dénote complètement, sorte de collage complètement fou de sons, de voix, de bruits de cuillères, tasses, morceaux de sucre, avec Spleen (en français !!) au micro. Surprenant mais plaisant.
Un peu fourre tout et touche à tout en apparence, cet album dégage une identité forte en 1h03 de pur bonheur. Lâ??année du Brésil peut se clôturer en toute tranquillité, on sait que la nation de la samba continuera de nous faire profiter de ses merveilles.
Alexandre V.