Family Atlantica (Ghana, Venezuela, Grande-Bretagne, France) et Seun Kuti
(Nigéria)
Family Atlantica
Family Atlantica vous emmène avec eux pour une croisière inédite sur les rives musicales de l’océan atlantique. Ce groupe, on ne peut plus cosmopolite, réside dans un des quartiers est de Londres. L’idée qui rassemble cette famille d’artistes consiste à bâtir des ponts entre les différentes influences sonores et rythmiques du Venezuela, de l’Afrique et du Royaume-Uni. S’ils y parviennent avec autant de brio, c’est grâce aux différents talents, qui composent le groupe, mais aussi grâce à l’esprit de famille qui règne entre eux tant sur scène qu’en coulisse.
La chanteuse, Luzmira Zerpa, est un rayon coloré venu du Venezuela. Sa voix envoûtante parvient sans peine à nous plonger dans le folklore des chants de son pays d’origine. Elle chantait dans les bars de Londres, quand elle fit la rencontre de Jack Yglesias, non seulement son futur producteur, mais aussi son futur mari. Jack Yglesias est un percussionniste de renom, membre des groupes Quantic et The Heliocentrics. Puis le groupe s’agrandit avec la rencontre lors d’un festival du percussionniste ghanéo-nigérian Kwame Crentsil. Ce dernier a fait ses classes dans les arènes du highlife ghanéen, mais aussi de l’afro-beat. A eux trois, ils seraient déjà parvenu à créer de superbes connexions entre l’Amérique latine, l’Europe et l’Afrique. Mais ils ajoutent aussi, selon les morceaux, la participation d’autres grands artistes, notamment le maître de l’éthio-jazz Mulatu Astatke, le groupe de rumba cubaine Yoruba Andabo, entre autres.
De ces musiques se dégagent des hybridations, qui transcendent les frontières et les océans. Le public passe d’un instant à l’autre d’une ambiance tropicale sud américaine aux rythmes plus percutants de l’Afrique de l’Ouest, sans oublier des inspirations issues des musiques actuelles.
Seun Kuti et son orchestre Egypt 80
Seun Kuti, accompagné d’Egypt 80, c’est une musique engagée, mais qui sait aussi vous transporter dans cette joie et ce sens de la solidarité africaines. Ce sont des percussions, des trompettes et des chœurs, un rythme groove et des textes réfléchis.
Après Many Things en 2008 et From Africa With Fury : Rise en 2011, Seun Kuti revient avec un troisième album A Long Way to The Beginning. Il est accompagné par Egypt 80, big band de 14 musiciens qu’il dirige depuis la mort de son père Fela Kuti en 1997. Il s’agit plus précisément du troisième volet d’un triptyque où le chanteur, âgé de 30 ans, héritier direct du style Afro Beat créé par son père à la fin des années 1960, revient à la charge sur le front des injustices dans son pays, le Nigéria, sur l’ensemble du continent africain et finalement partout où elles prospèrent, avec une colère intacte et une musique plus percutante que jamais.
Si les ingrédients ayant contribué à la réussite des deux précédents opus sont au menu – beats guerriers, section de cuivres triomphales, paroles incandescentes – A Long Way to The Beginning se distingue par la contribution du pianiste de jazz Robert Glasper à la production. En donnant au son plus d’espace, Glasper a permis la participation d’invités venus du rap américain dit « conscious » tel que M1 du duo Dead Prez ou Blitz The Ambassador, un ghanéen de New York.
