Les photos de sport iconiques
Qu'il s'agisse de photos prises par des professionnels en boîte de nuit ou de clichés de sport, les instants gravés sont toujours uniques. Concernant ceux pris dans le feu d'une action sportive, ils sont pour certains, devenus véritablement iconiques.
Peu importe le nombre de caméras présentes dans un stade, la photographie sportive a toujours de beaux jours devant elle. Un cliché et une photographie représentent des choses, en numérique ou en papier, véritablement uniques. En 2021 ou il y a plusieurs décennies, plusieurs photographies sont devenues ainsi historiques, dépassant parfois l'événement sportif en lui-même ou étant à jamais liées à un instant de sport.
Retour sur les clichés de sport les plus iconiques que tous les amateurs de sport ont au moins une fois dans leur vie, observé.
Légende : La boxe offre toujours de superbes clichés
Mohamed Ali contre Cleveland Williams
La boxe a toujours promulgué des photographies passionnantes. Entre les zones d'ombre, les éclairages, la sueur et la foule présente autour du ring, les données pour une photo réussie sont nombreuses. Tout comme la pression autour du photographe.
En 1966, Mohamed Ali est au sommet de son art et domine la catégorie des lourds comme aucun boxeur auparavant. Sa légende se construit autour de ses succès dévastateurs et à l'époque, le pay per view désormais très populaire dans le monde de la boxe, n'est bien évidemment pas encore la norme à la télévision !
La photographie devient alors un moyen pour les journaux et autres magazines de relayer les exploits retentissants du jeune boxeur clivant l'Amérique par ses exploits et ses convictions. Lors de son combat face à Cleveland Williams, Ali envoie une première fois son adversaire au tapis, peu avant la fin du premier round.
Si ce combat est considéré par plusieurs spécialistes comme le meilleur de l'histoire d'Ali, le photographe Neil Leifer est plus catégorique concernant son fameux cliché : il s'agit du meilleur qu'il ait pris en 40 ans de carrière. Juché à plusieurs mètres de hauteur au sein de l'Astrodome de Houston, le photographe déclenche son appareil alors qu'Ali, quelques secondes après avoir envoyé au sol son adversaire, se dirige vers son clan, dans l'angle du ring. De l'autre côté, Williams gît au sol, bras et jambes écartés. Une photo pour l'histoire.
La main de « Dieu » en 1986
Existe-t-il depuis plusieurs années, un tel match pour définir au mieux la notion de fièvre du football ? Rarement un homme et un match n'avaient autant fait parler dans le sport roi. Nous sommes en 1986 et la Coupe du Monde disputée au Mexique bat son plein. Les regards sont rapidement tournés vers le quart de finale entre Argentine et Angleterre, que l'on présente comme deux favoris au titre suprême.
Par deux buts venus d'ailleurs, Diego Maradona offrait un succès de renom à l'Argentine avant le sacre final, quelques jours plus tard. Comment ne pas se souvenir de cette chevauchée fantastique en seconde période, allègrement considérable comme l'un des plus beaux buts de l'histoire, et ce, quatre minutes après un coup de génie décrié de toutes parts. Et fort logiquement, de tous les supporters anglais.
Une tête feintée après un cafouillage, une inspiration géniale ou navrante puisque le « Pibe de Oro » allait volontairement marquer de la main gauche. Cette action, immortalisée en direct par plus de 115 000 spectateurs, en mondovision et par un cliché historique continue d'alimenter la légende du joueur récemment décédé.
Concernant le cliché, l'histoire a longtemps été aussi trouble que le geste de l'Argentin en lui-même.
Rachetée à des fins plus onéreuses, la part d'ombre quant au véritable photographe ayant immortalisé ce moment est longtemps restée sombre. Une enquête d'un journal américain spécialisé dans le football a, il y a quelques années seulement, permis de retrouver le véritable nom du photographe responsable de ce cliché unique. Il s'agissait de Alejandro Ojeda Carbajal, un photographe alors accrédité pour un journal de la ville de Mexico.
Roger Federer, 2009
Enfin. Enfin, Roger Federer parvenait à être sacré sur la terre ocre de la porte d'Auteuil, sécurisant en 2009, le dernier Grand Chelem qui manquait à son palmarès et qui pouvait faire de lui, le plus grand tennisman de l'histoire.
Légende : Amateurs ou professionnels, tout le monde veut sa photo de Federer
Nicolas Luttiau, le photographe français de L'Équipe, offrait alors un cliché alternatif à ceux disposés derrière le côté adverse une fois le dernier point remporté par le Suisse. Placé presque à 90 degrés du tennisman, Luttiau bloquait une part d'histoire le temps d'un clic.
Bouche grande ouverte, genoux presque au sol, une foule avoisinante feintant presque cette position. Il ne faut pas être un spécialiste de la petite balle jaune pour comprendre à quel point le moment immortalisé entrait à sa manière, dans la légende.